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Un blog où je vous fais partager mes chroniques littéraires, mes coups de coeur, j'essaie de mettre en lumière des romans, des livres qui semblent dans l'ombre. Je suis une amoureuse des mots assemblés, de ces personnages de romans que l'on croise, que l'on rencontre dans nos vies.Tous ces mots qui nous enveloppent sans cesse et que l'on n'ose pas dire, qu'on n' arrive pas à écrire, qu'on garde au fond de nous comme des larmes et qu'on retrouve dans les livres. Une page pour partager l'art littéraire, parce que l'art c'est ce qui nous fait respirer et qui nous sauve de tout.

10 Feb

Nos séparations de David Foenkinos

Publié par Sansfin

Nos séparations de David Foenkinos

Il y a des jours où l'on se couche avec des étoiles dans les yeux, ce fut le cas en m'endormant dans les bras du grand romantique David Foenkinos. Un petit bijou littéraire, une pépite qu'on croque sans modération et toujours cette touche de bienveillance et d'originalité. L'histoire d'amour entre Alice et Fritz est tumultueuse, ils se quittent, se déchirent, se retrouvent. C'est une explosion d'émotion entre le cœur et la raison. Les questions foisonnent au milieu de leur versatilité et de ceux qui les entourent. Et ils oublient qu'on peut grandir ensemble même quand on perd l'équilibre. Deux funambules qui marchent au gré du temps qui marque la mémoire. Un auteur qui interpelle à chaque fois quand il raconte ce qui métamorphose les destins meurtris avec tendresse et mélancolie. Le romancier fait battre les mots avec une plume gracieuse. Il y a comme un effet miroir où chacun peut prendre conscience de son vécu, de la valeur de ses relations. Une dose de rires incontrôlés, de références culturelles. Un roman qui parle de ce temps précieux que l'on vit ou de celui qui revient au goût de manque. Parce que l'amour même quand il donne des ailes, c'est de la peur entremêlée de pensées, de doutes. Dans toutes les histoires d'amour que l'on raconte, il y en a toujours une qui écorche les autres. Il faut profiter de ce moment avec ce roman puisque la première lecture n'est jamais égalée. Du grand David Foenkinos. À lire absolument


 

Extraits du roman :


 

"Je me noyais dans le travail. Je vivais avec les mots : avec eux il n'y avait jamais de dispute. Alice me manquait, c'était un manque presque étouffant, mais je n'avais pas envie de l'appeler. Je n'avais envie de voir personne. Ce fut sûrement la période la plus solitaire de ma vie. Je marchais beaucoup, et il m'arrivait de croire que je serait capable d'écrire un roman. Je comprendrais plus tard qu'il ne faut certainement pas vivre entourés de mots pour pouvoir écrire. Pour écrire, il faut s'échapper des phrases."


 

" Mes premières responsabilités professionnelles seraient pour toujours liées à ce souvenir de fragilité . Était - ce un signe ? Allais-je devoir par la suite choisir un épanouissement affective ou une carrière réjouissante ? Toujours cette question majeure : pouvait-on tout avoir ? Ne payait-on pas forcément ce qu'on gagnait par ailleurs ? "

 

 

Nos vies sont des cercles. Des cercles avec des évolutions illusoires, des tentatives de nous faire croire que le but n'est pas le point de départ. Alors qu'il est évident que nous nous dirigeons vers l'origine, la poussière."


 

" Le jour où elle est partie en Bretagne, je n'ai cessé d'alterner les moments d'angoisse et d'euphorie . Quand je l'ai accompagnée sur le quai, mon œil gauche pleurait, tandis que le droit souriait. Je regardais le train partir, et il emportait le corps d'Alice . Elle était si belle, et je pensais à tous ces garçons qui l'observeraient, et qui feraient semblant d'aller aux toilettes pour regarder ses jambes. Je me suis dit : c'est peut-être la dernière fois que je la vois. C'est finalement un sentiment que j'éprouve à chaque fois que j'accompagne quelqu'un à la gare. Cette ligne droite qui devient vide progressivement, et nous restons là dans la nouvelle absence de l'autre."


 

" Je n'ai certainement pas fait assez de sport dans ma jeunesse pour supporter ainsi les mouvements irréguliers de mon coeur. Cela fatigue tellement, ce mouvement perpétuel du bonheur au malheur. Avec Alice, j'alternais sans cesse entre les mouvements d'euphorie où je voulais l'emmener en weekend sur la Lune, et les moments de violences intersidérales où je l'aurais enfouie au coeur de la Terre.Je pense qu'elle ressentais exactement la même chose.Habituellement si douce et si chuchotante, elle était capable de crier subitement, de déverser des sons stridents dans mes oreilles amoureuses. Nous étions dans la valse des tonalités. Et je n'étais pas loin de penser que l'amour rend surtout sourd."

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